Le screening de plus de 100 variétés pour la résistance au Black rot donne des résultats très encourageants
Plusieurs gènes ou loci associés aux résistances au mildiou (Rpv 1, Rpv2, Rpv3, Rpv5, Rpv6, Rpv8, Rpv10 et Rpv12) et à l’oïdium (Run1, Run2.1, Run2.2, Ren1, Ren3, Ren4 et Ren5) ont été identifiés dans des vignes provenant du continent américain (Muscadina rotundifolia, V.rupestris, V.lincecumii), asiatique (V.amurensis, V.romanetii) ou d’Europe de l’Est (Vitis vinifera L. cv Kishmish Vatkana). Ces plants ont été utilisés afin de développer des variétés tolérantes ou partiellement résistantes à ces pathogènes et les dernières stratégies de création variétale consistent à pyramider les résistances. Le terme « monogénique » désigne des variétés contenant un gène de résistance au mildiou et à l’oïdium alors que polygénique se réfère à des cépages en possédant plusieurs. Aujourd’hui, les créations variétales les plus avancées cumulent 2+2 gènes. En ce qui concerne le Black rot, une maladie secondaire qui devrait émerger suite à l’expansion des cépages résistants et la réduction des traitements anti-mildiou, les sources de résistance sont rares chez la vigne et restent limitées à l’heure actuelle au porte-greffe Börner. Les travaux menés en 2015 dans le cadre d’Innovine par l’Institut de Recherche en Viticulture et en Œnologie (PTE) en Hongrie ont permis de screener de manière fiable pour la résistance au black rot 58 Vitis vinifera originaires de Géorgie ainsi que 64 obtentions interspécifiques et autres Vitis vinifera. Les résultats obtenus sont très encourageants car 3 des cépages testés n’ont présenté aucun symptôme ce qui ouvre la voie à l’identification de nouvelles sources de résistance au Black rot.