"Le plus grand équilibre est le déséquilibre"... Favoriser le maillage pour la biodiversité
Philippe Collin, Agriculteur Farre à Colombey-les-Choiseul en Haute-Marne, passé en AB sur ses cultures, nous parle de l'importance du maillage et des aménagements de ses parcelles pour favoriser la biodiversité et les auxiliaires.
A l’échelle du parcellaire, l’agriculteur a créé un véritable maillage qui mixe les espèces végétales dans le temps et l’espace. Ainsi, la couverture des sols est quasi permanente, alternant cultures de printemps et d’hiver, têtes de rotation et céréales, cultures intermédiaires ou sous couvert, le tout ayant des dates de récolte étalées dans le temps.
Philippe Colin a également mis en place des bandes enherbées au sein de son parcellaire qui lui permettent de manœuvrer aisément son matériel de désherbage mécanique et d’offrir par la même occasion des bandes refuges pour la petite faune et/ou des réserves alimentaires pour les auxiliaires (choix d’espèces pollinifères et nectarifères).
L’organisation spatiale des cultures sur l’exploitation est optimisée afin de créer des barrières naturelles aux propagations de maladies, ravageurs, adventices. En effet, Philippe Collin implante de manière stratégique ses cultures, en termes de date de semis, de cycle (espèces de printemps / hiver), ce qui a pour effet de casser le cycle de bioagresseurs (maladies, ravageurs, adventices)
Les parcelles d’une même culture n’excèdent pas une taille de 10 hectares, afin de limiter la progression des parasites et favoriser la colonisation de la totalité des organismes auxiliaires utiles.