Catalogue illustré des principaux insectes ravageurs et auxiliaires des cultures de Guyane
Les productions végétales guyanaises souffrent des dégâts causés par les insectes, abondants et variés, auxquels les parcelles agricoles offrent des ressources alimentaires de premier choix. Pour lutter contre ces insectes nuisibles tout en garantissant la préservation de la qualité des eaux, des sols et des fruits et légumes destinés à la consommation humaine, des méthodes alternatives aux insecticides chimiques doivent être développées. C’est en ce sens que le programme national Écophyto*, et sa déclinaison dans les départements d’outre-mer ÉcophytoDOM, soutiennent les actions visant à évoluer vers un moindre usage des pesticides de synthèse en agriculture.
Les techniques de lutte dite « biologique » s’appuient sur des substances, organismes ou processus existants déjà dans la nature et s’intégrant au fonctionnement des écosystèmes sans les perturber. Ces méthodes sont d’une grande variété. Il peut s’agir de mettre en place des techniques culturales appropriées, d’utiliser des variétés végétales adaptées, de protéger physiquement les cultures par la pose de filets, de produire des insecticides à base de substances végétales, de piéger massivement les insectes à l’aide d’appâts alimentaires ou phéromonaux, d’utiliser contre eux des agents pathogènes (bactéries, virus, champignons) ou des organismes entomophages (araignées et insectes prédateurs, insectes parasitoïdes). Quelle que soit la méthode ou l’association de méthodes privilégiée, sa mise en oeuvre passe nécessairement par la connaissance de la biologie des insectes impliqués.
C’est pourquoi le travail réalisé par Bio Savane doit d’abord permettre de recenser les insectes présents dans les écosystèmes agricoles. La détermination des groupes taxonomiques auxquels ils appartiennent permet de distinguer les insectes nuisibles des insectes utiles, appelés auxiliaires des cultures. En effet, si la concentration de plantes appétantes attire les insectes phytophages, ces populations attirent à leur tour les entomophages. Les expressions « insectes auxiliaires » et « insectes entomophages » sont utilisées par commodité mais il est plus juste de parler d’« arthropodes », les araignées et certains acariens faisant partie de cette faune utile mais n’appartenant pas à la classe des insectes.