La Protection Biologique Intégrée contre les insectes ravageurs en cultures maraichères
Mots-clés : PBI, Lutte biologique, Ravageur, Insecte, Auxiliaire des cultures
Titre : La Protection Biologique Intégrée contre les insectes ravageurs en cultures maraichères, par l’utilisation de ressources locales et de techniques agroécologiques.
Résumé
Les cultures maraîchères des Antilles et de la Guyane sont la cible de nombreux insectes ravageurs, tels que la pyrale des cucurbitacées (Diaphania hyalinata), le puceron du melon (Aphis gossypii) et l’aleurode du tabac (Bemisia tabaci).
Ceux-ci causent des dégâts aux cucurbitacées et aux solanacées en s’alimentant sur les plantes cultivées mais aussi en leur transmettant des virus, entraînant alors des pertes de rendement parfois importantes.
Ces ravageurs ont longtemps été contrôlés par des produits phytopharmaceutiques, mais l’impact de ces derniers sur l’environnement ou bien l’apparition de résistances envers certaines substances actives, entre autres, ont amenés la profession agricole à devoir repenser la protection des cultures contre ceux-ci.
La FREDON Martinique a entrepris depuis plusieurs années la mise en place de stratégie de Protection Biologique Intégrée (PBI) afin d’assurer le contrôle de ces ravageurs. Ces stratégies sont axées sur : - La prophylaxie, - L’utilisation de techniques culturales limitant les populations de ravageurs, - La bonne connaissance et la surveillance des ravageurs ciblés, - La lutte biologique inondative et de conservation, - L’utilisation de techniques de biocontrôle et de lutte alternatives aux produits phytopharmaceutiques. La mise en place de stratégies PBI en Martinique, grâce à des techniques adaptées localement, simples à mettre en œuvre et favorisant la biodiversité auxiliaire locale, est présentée dans cet article.
Le système de culture en place et les caractéristiques de l’exploitation agricole doivent être pris en compte lors de la mise en place d’une stratégie PBI pour permettre un bon agencement des différentes techniques de lutte entre-elles : les stratégies sont alors ajustés spécifiquement à chaque exploitation et à chaque ravageur, permettant une mise en place adaptés aux besoins de l’agriculteur et à sa capacité de mettre en place les techniques dans le temps. Les travaux menées en Martinique permettent maintenant d’envisager des perspectives d’utilisation et d’adaptation de ces stratégies PBI en Guyane contre les trois ravageurs étudiés, tout en tenant compte du contexte agricole et de la biodiversité en auxiliaires de ce territoire.